Jeudi 27 janvier 2022

LES 3e1 ET 3e4 ONT ACCUEILLI THIERRY SIMON, AUTEUR DE LA PIECE « ET Y A RIEN DE PLUS A DIRE »

Avant les rencontres, ils avaient lu la pièce et assisté à une représentation. Lors de leurs échanges avec l’auteur, ils ont présenté plusieurs travaux dont des « coups de colère » rédigés à la manière de Thierry Simon.

Dans le cadre des « Rencontres d’écrivains » organisées par le Rectorat, les classes de 3ème1 et de 3ème4 ont eu le plaisir d’accueillir, jeudi 27 janvier 2022, Thierry SIMON, dramaturge, metteur en scène et directeur de la compagnie « La Lunette-Théâtre ».

En classe, les élèves ont lu et étudié Et y a rien de plus à dire, un texte illustré par Bruno Lavelle et mis en page à la manière d’un roman graphique, qui restitue le monologue d’une adolescente fine et intègre, à la sensibilité à fleur de peau. Blessée par les mots et comportements déplacés de ses camarades du lycée professionnel, sa colère l’entraîne à commettre un acte violent aux conséquences dévastatrices. Heureusement, le destin va mettre sur son chemin deux êtres d’exception, Tristan et Ludivine…

Lors de la rencontre, les élèves ont présenté à Thierry SIMON différents travaux d’écriture réalisés afin de mieux comprendre l’évolution du personnage et la spécificité de ce texte écrit pour être dit, lu, joué et incarné.

Thierry SIMON a apporté son point de vue et répondu aux questions des élèves : le rejet par le personnage des préjugés et du sexisme ordinaire est une réaction juste et saine. L’art et la création, dont la description de la soie de Kawamata est la magnifique métaphore, vont lui permettre de se réparer, de mieux contrôler ses émotions, de s’épanouir et d’envisager un avenir digne de ce nom.

Thierry SIMON a confié avoir écrit son texte en deux temps : d’abord un récit rétrospectif jalonné par les mentions des jours de la semaine en guise de compte à rebours, puis une deuxième partie où l’histoire semble se dérouler sous les yeux du spectateur. Cette seconde partie a été rédigée dans le cadre prestigieux de la Chartreuse près d’Avignon, qui accueillait l’auteur en résidence.

La rencontre s’est poursuivie par un échange sur la mise en scène du texte par Thierry SIMON et Sylvie BAZIN. Une trentaine d’élèves ont en effet assisté à une représentation de la pièce samedi 22 janvier au théâtre TAPS-Laiterie.

Les spectateurs étaient installés sur des gradins de part et d’autre de la scène, longue et étroite, évoquant un podium, une jetée en bord de mer ou une zone d’escrime. Aux extrémités de la scène, rappelant les chaises hautes des secouristes, deux échelles supportaient les projecteurs et les haut-parleurs. Sur la scène, la comédienne évoluait entre un cube au plan incliné, plongeoir ou bloc de béton, et un escalier, lieu de la chute ou de l’envol. Les élèves ont été sensibles au jeu de la comédienne, Joséphine HAZAR, qui a donné vie au personnage, incarnant avec nuance, sa violence, sa perspicacité, sa tendresse et son humour… et à sa capacité à imiter les voix des autres protagonistes de l’histoire.

Enfin, les élèves ont lu à l’auteur leurs propres « coups de colère ». Pour essayer de percer le secret de la langue à la fois vivante, naturelle et juste, créée par l’auteur, ils ont enregistré un « coup de colère » qu’ils se sont appliqués ensuite à transcrire à l’écrit et à illustrer sur papier kraft. Une sélection de ces « coups de colère » sera exposée à l’occasion des prochaines représentations du spectacle.